Église catholique à Chef-Boutonne

(Traduit par Google) Jolie église dans un charmant village! (Avis d'origine) Pretty church in lovely village!

Classée par les M.H. depuis 1840, sa construction a débuté au 11ème siècle. Une église millénaire avec une grande partie romane, façade, nef, transept, base du clocher, et un chœur gothique totalement reconstruit au 16ème siècle. La nef romane possède trois vaisseaux, le chœur gothique trois vaisseaux également. Elle est située près du château dans un joli parc qui abrite un plan d'eau. C'est une église à découvrir, la hauteur de la nef est conséquente, les piliers aux multiples colonnes supportent une voûte en berceau brisé. Le chœur et ses ouvertures gothiques apporte une lumière bienvenue.

Comment une telle église a-t-elle vu le jour dans cette région où prédomine l'architecture romane ? Cette question, je me la suis posée, tellement intrigué par cet édifice néoclassique posé sur un promontoire historique. Située à l'emplacement de l'ancien château disparu à la révolution, l'église Notre-Anne trône sur la place Malesherbes. Située en haut des remparts, elle domine la cité. Cette drôle d'église est l'œuvre d'un jeune architecte, Pierre-Théophile Segretain,(1798-1864) promu architecte départemental à 26 ans, et alors chargé du projet de construction. Bâtie entre 1825 et 1830, l'église Notre-Anne remplaça l'ancienne chapelle du château qui avait survécu à ce dernier et était jusqu'alors vouée au culte. Pierre-Théophile Segretain, sortait juste de sa formation aux Beaux-Arts, imprégné des idées en vogue en ces temps où seules les références grecques et romaines étaient considérées comme de possibles modèles. C'est donc un plan néoclassique sans originalité qu'il conçu, inspiré du plan de référence, utilisé alors pour de nombreuses constructions. Ces dernières se distinguent les unes des autres par quelques modifications. Balayées et oubliées les beautés extraordinaires de l'architecture romane, cette triste création néoclassique s'impose aujourd'hui comme témoignage d'une époque. C'est donc cette église à laquelle, extérieurement, je n'ai trouvé aucun charme. Fermée lors de mon passage, je me suis contenté des extérieurs et du point de vue sur la ville. A l'occasion, j'essaierai de voir l'intérieur, j'ai contacté la mairie en ce sens. Pierre-Théophile Segretain, par la suite, devint un remarquable collaborateur de Prosper Mérimée et un brillant et rigoureux architecte dévoué à la préservation du patrimoine et ses trésors médiévaux.