Église catholique à Barbezieux-Saint-Hilaire

Magnifique église ouverte, une visite s'impose. L'église primitive Saint-Mathias fut construite dans la première moitié du 11ème siècle, elle dépendait du prieuré Notre-Dame. La raison du choix Saint-Mathias comme titulaire et pas Notre-Dame était la présence de reliques du Saint Apôtre, au sein desquelles son crane (Mathias fut celui qui remplaça Juda parmi les Apôtres) Au 12ème siècle, l'église fut reconstruite, les parties les plus anciennes (peu nombreuses) datent de cette époque. L'église Saint-Mathias fut détruite en grande partie durant la guerre de cent ans (1337 – 1453). La reconstruction se fit au 15ème siècle, le clocher et le porche de la façade Ouest restent de ce nouvel édifice. Puis arrive le 16ème siècle et son cortège de conflits meurtriers entre les catholiques et les protestants. Ces derniers, au cours de deux assauts, mirent en ruines l'église Saint-Mathias, voûtes et toitures furent détruites. Plus d'un siècle passa, l'édifice resta en l'état, se dégradant de plus en plus. Au 17ème siècle, une reconstruction fut engagée par le seigneur de Barbezieux en 1680. Au 18ème, des chantiers de restaurations ou d'entretiens eurent lieu. Au 19ème siècle, les voûtes furent refaites, une abside remplaça le chevet plat, un fronton classique fut ajouté à la façade. Au 20ème siècle, une mise en valeur fut réalisée par creusement du sol pour retrouver le niveau initial. De nouveaux vitraux furent créés et posés. Magnifique église ouverte à la visite, ce fut une belle découverte en 2018 et une redécouverte en juin 2021. De très belles choses sont à découvrir dans cet édifice inscrit en totalité par les M.H. depuis novembre 1948. Une visite s'impose, qui peut se prolonger par la découverte de l'église de Saint-Hilaire à Saint-Hilaire.

La simplicité fait le charme et la richesse de cette église qui s'éleva il y a mille ans. Une église du début du 2ème millénaire, début de l'aire romane. Les murs datent de cette époque, 11ème siècle, même si l'église fut reconstruite au 12ème siècle. Des reprises et modifications ont eu lieu au 14ème, 15ème, 17ème, 19éme, et 20ème siècles. Inscrite en totalité ainsi que les terrains qui l'entourent depuis avril 2013, c'est son intérêt archéologique qui lui a procuré cette protection. Elle possède des contreforts cylindriques, en petit appareil, au niveau du chœur, une rareté en France. Quant aux terrains, ils sont susceptibles de dissimuler quelques "trésors". La nef est voûtée de plâtre en "anse de panier", le chœur en berceau. Les ouvertures sont en plein cintre, sauf une baie murée, que j'ai découvert dans une pièce attenante à la nef. La simplicité fait le charme et la richesse de cette église millénaire. L'essentiel du bâtiment est en petit appareil, seuls, des contreforts "carrés" sont en pierres de taille.