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Le village de Paroy-sur-Tholon est cité vers 1150 sous le nom de Paries. Il relève de la grande abbaye Saint-Pierre-le-Vif de Sens, ce qui explique ce même vocable, assez rare, pour son église. L’édifice, dont la silhouette se détache sur une butte, se trouve aujourd’hui un peu à l’écart du village. Son plan est rectangulaire, formé d’une nef basse et d’un chœur plus haut, à chevet plat.
La nef, à laquelle on accède à l’ouest par un portail en arc surbaissé reposant sur des chapiteaux à feuillages fin Renaissance, a été d’après la tradition reconstruite par le cardinal de Retz, alors comte de Joigny. C’est un vaisseau simple, aveugle, couvert d’une voûte en plein cintre en bois parqueté.
En revanche, le chœur, surélevé de deux marches, est plus ancien, d’un style gothique sobre du XIIIe siècle. Il est constitué de deux travées réunies par une voûte sur croisée d’ogives sexpartite, avec des clefs décorées de feuillages, retombant sur des colonnes engagées, mais sans formerets. Les chapiteaux sont à crochets épanouis et feuilles découpées, sauf celui de l’angle nord-ouest sculpté d’une tête aux cheveux mi-longs. Le chœur au chevet plat est éclairé par quatre fenêtres en arc brisé en partie condamnées et par un triplet, le tout simplement ébrasé, sans modénature.
On remarque un étonnant Calvaire en tilleul et une Pietà en pierre polychrome du XVe siècle.
Les travaux de la première tranche consistaient à refaire la charpente et la couverture. La Sauvegarde de l’Art français a versé en 2005 la somme de 5 000 €....
